Troupeaux de moutons et patous

Présentation

En savoir plus sur les chiens de protection

Quel est leur rôle et les qualités attendues ? 

Quelles sont les races utilisées et quelle efficacité face à la prédation ?

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Le chien de protection est avant tout un chien, mammifère domestique appartenant à la famille des canidés, carnivore à tendance omnivore, un animal avec sa part d’instinct et de prédateur. Il a une mâchoire puissante. Son cerveau est de plus petite taille que celui du loup : en effet, entre un chien et un loup de poids équivalents, le volume du cerveau du chien représente 2/3 de celui du loup.

En revanche, tout comme le loup il possède des sens très développés. Le sens de l’odorat est beaucoup plus développé chez le chien que chez l’homme. Le nombre de cellules olfactives qui servent aux décryptages des odeurs y est 35 à 50 fois plus élevé. Il est ainsi capable de déceler et de suivre une odeur précise parmi un multitude d’autres odeurs.

Concernant l’ouïe, le chien est capable d’entendre les ultrasons. Il a la capacité de localiser une source sonore grâce à l’orientation de ses oreilles. Bien que le chien distingue mal les couleurs et les détails, il a une assez bonne vision de nuit et un large champ de vision. En vieillissant, le chien perd la vue, et l’ouïe.

C’est un animal social capable de vivre en groupe et de communiquer. Il possède un répertoire d’environ une trentaine de signes d’apaisement, connus à ce jour. Ces signes, dont le nombre utilisé est variable d’un chien à l’autre, servent à communiquer entre chiens ou avec l’homme : léchage, bâillement, rotation du dos ou de la tête, marche lente, approche en arc de cercle, …

Le chien de protection est de type molossoïde, c’est-à-dire un chien de grande taille et bien charpenté (hauteur de 60 à 80cm, poids de 30 à 60 kg), avec une robe souvent de couleur blanche, une tête ronde et forte, un museau plutôt large et non pointu, des oreilles tombantes, capable d’aboiements graves, profond et très sonores.

Un comportement basé exclusivement sur la dissuasion

Pour protéger leurs troupeaux contre divers prédateurs, les éleveurs ont sélectionné un chien qui possède de bonnes aptitudes physiques (corpulence, résistance, flair, …) et mentales (courage, vigilance, …).

Ce chien de protection, a pour seule fonction de dissuader tout intrus de s’approcher du troupeau. C’est un chien de travail attaché au troupeau, pas un chien de compagnie, et encore moins un chien d’attaque. Sa mission est bien dissociée de celle du chien de conduite qui mène le troupeau et reste attaché au berger.

Cette dissuasion est essentiellement basée sur une présence physique grâce à une morphologie imposante et des aboiements puissants, des déplacements au sein du troupeau et la capacité de s’interposer.

Le chien de protection travaille de façon autonome, il accompagne son troupeau et veille sur lui sans relâche, nuit et jour. Dès qu’il détecte une perturbation dans son environnement, il donne l’alerte en aboyant et peut s’interposer entre le troupeau et la perturbation. Si un intrus s’approche du troupeau et ne comprend pas ces avertissements, une confrontation directe est alors possible.

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Quelles sont ses qualités attendues ?

 Pour qu’un chien de protection soit considéré comme efficace, il doit posséder des caractéristiques comportementales, physiques et mentales spécifiques à sa fonction de dissuasion.

- L’aptitude à la protection est caractérisée par un chien qui possède des capacités physiques et psychologiques permettant d’évaluer le niveau de perturbation du troupeau et d’adapter sa réaction à cette situation. Le chien se place en général entre l’intrus et le troupeau. L’aptitude à la protection est partiellement génétique mais surtout fortement liée à l’attachement du chien aux animaux du troupeau ainsi qu’à l’éducation.

- La loyauté est le respect du chien vis à vis des individus du troupeau, ainsi que des règles sociales du groupe d’animaux. Cela se traduit par l’absence de prédation, le respect de la quiétude et des activités du troupeau, des comportements d’investigation (renifler ou lécher le museau ou l’anus), et de soumission aux animaux du troupeau (détourne le regard, avoir les oreilles baissées, se présenter sur le dos).

- L’attachement au troupeau est le lien affectif entre le chien de protection et les animaux du troupeau. Ces derniers satisfont les besoins sociaux du chien qui reste en permanence avec le troupeau. La période pendant laquelle ce lien se crée se situe entre la 3ème et la 16ème semaine (Coppinger & Coppinger 2005).

- La socialisation à l’homme et à son environnement correspond à l’acceptation par le chien des activités humaines qui ne perturbent pas le troupeau.